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Langage et cosmologie

 

 

Alors, lançons une hypothèse qui intègre pleinement la langue à notre entreprise, une hypothèse qui me satisfasse, une folle hypothèse :

 

il n'y a pas un référent, un seul ; il y en a deux ... Deux référents, deux mondes ...  ICI et  AILLEURS ... sur Terre et dans l'Espace ...

 

ICI où l'homme s'ingénie à capter, reproduire, transformer les bruits du monde pour s'élever ensuite péniblement à la compréhension ; AILLEURS où l'opération se fait en sens inverse : du sens aux bruits, du projet à sa concrétisation, provocation du réel immédiatement suscité par le seul pouvoir du Verbe, la seule tension de son " logos" ... Deux mondes ... Deux référents ... ICI ... AILLEURS ...

L'un lourd de matière, écouté, ausculté, traduit en langue --- ICI --- facteur de trous noirs, artiste en sénescences ; l'autre ivre d'esprit, locuteur-constructeur, initiant la matière à partir du seul Verbe - AILLEURS- urgence du sens ...

Ainsi le verbe rejoint la matière : nous comprenons mieux désormais que les galaxies en leurs évolutions puissent déroger à la troisième loi de Kepler ... En effet, contrairement à cette loi, certains groupes d'étoiles ont une vitesse qui croît avec l'éloignement ... Une telle aberration conduit à postuler l'existence d'une masse invisible, d'un univers caché, d'un second référent.

 

Les débris du discours se hâtent vers le sens.

 

La loi iambique du second lourd --- des expressions comme : " ici et là ", " tôt ou tard " montrent qu'on trouve toujours en deuxième position l'élément le plus lourd, comptant soit le plus grand nombre de syllabes, de phonèmes, soit les phonèmes les plus longs ou les plus postérieurs ou encore ayant un maximum de fréquences basses --- illustre les contraintes du premier référent ; certains paradoxes de la physique quantique ( IIIB8 ) s'éclairent à la lumière du deuxième ( abandon de la causalité en raison de la simultanéité du monde toujours et partout présent à lui-même )

Entre ces deux référents, entre ces deux mondes, jamais trajets, échanges ne furent interrompus : entre ces deux pôles, toujours il y eut champ de forces, symphonie, synchronie, syntaxe et sympathie, syndrome.Entre ces deux mondes, toujours il y eut mutation, tentation du son ; lorsque sur l'un, localement donc, le sens, le son tendaient à s'amuir ... expressionnistes, survoltés, paroxystiques, ils s'enflaient, s'aggravaient sur l'autre monde. Parfois, point d'équilibre : antonymes homophones, énantiosémie, jeux ?

Puy du fou tombé dans le puits du temps ... Jeu lettré de l'amour ; jeu chiffré de la mourre ..

Hétérophones synonymes : tombée du jour ; tombée de la nuit ...

 

Globalement, jamais le signe ne meurt ; l'alternance de ses phases assure son euphorie ; le champ dipolaire du signe enchante aussi, garantit encore la charge et la décharge, l'entropie et son inverse, l'anastrophe et la catastrophe, la matière et l'antimatière .

Ainsi chaque objet, chaque être a son correspondant inverse dans un autre monde. En chacun des deux mondes, les référents ne sont pas de même nature : l'un est plus chargé de matière ; l'autre de sens, d'information ; mais ces deux référents sont des mixtes sauf en de rares instants ( moments de bascule, passages à la limite, points critiques, effets de seuil )

Les deux référents qui vivent simultanément ne sont pas stables mais se modifient sans cesse et échangent lentement leurs attributs : les pertes de l'un ont pour corollaire un accroissement de l'autre car ils sont toujours en interférence.Lorsque les deux référentsz d'un même objet sont aux antipodes, en état de différenciation maximum, ils gardent cependant une forme commune qui fait qu'ils sont corrélés. Le cadavre, comble du référent matériel est opposable à son double spirituel.

La théorie des deux référents postule une masse cachée de l'univers, motivela dérogation à la troisième loi de Kepler, rend compte de la permanence de l'univers, exige les trous noirs, éclaire le problème de la masse des photons qui n'est pas nulle mais dégressive depuis l'émission.

Je ne crois donc pas au " big bang " ni à l'expansion de l'univers ni à la masse nulle des photons mais avec Max Born et Halton Arp à la fatigue de la lumière : si la nuit est noire, c'est bien parce que les photons ont une masse qu'ils perdent peu à peu ; leur portée n'est donc pas infinie. Les photons ne sont donc pas éternels ( s'ils l'étaient, dans un univers sans expansion, la nuit n'existerait pas )

Je crois plutôt à une création continue dans un univers bipolaire dont chaque pôle est triparti, univers globalement stable, muable localement. Un univers bipolaire à deux référents satisfait au deuxième principe de la thermodynamique, explique que la constante de Cavendish, constante de gravitation, ait une variation séculaire notable. Une telle cosmologie a besoin du paradoxe de Seeliger et donc le détruit ( la force de gravitation due localement à l'ensemble des masses de l'univers n'est nulle que dansle cas d'une isotropie parfaite mais devient gigantesque dès qu'un écart à l'isotropie induit par les fluctuations de densité de l'univers intervient )

 

Le découplage radiation/matière correspond à l'existence des deux référents mais ce découplage n'est jamais total ; un découplage total impliquerait un univers périssable, un " big bang ", une évolution en temps linéaire, un début, une fin, bref, toutes les âneries ...

 

La théorie de la relativité générale n'a pu être conciliée à celle des quanta parce que jusqu'à présent on n'a postulé qu'un seul référent ; la première a prise électivement sur le référent matériel ; la seconde sur le référent spirituel ; or les deux référents étant presque toujours mêlés, ces deux théories sont à la fois nécessaires et non suffisantes : il reste à théoriser le mixte, le complexe vrai, le seul réel .

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Commentaires

  • Baudouin Perret
    • 1. Baudouin Perret Le 02/01/2018
    Cette hypothèse est à la fois sidérante mais aussi " sidérale " évidemment ...
  • Perret Baudouin
    • 2. Perret Baudouin Le 18/12/2017
    Ce texte est un extrait de "RHAPSODIE" ouvrage achevé en 1987 et non publié à ce jour

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