Proche Orient : la Solution

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Proche-Orient : la solution

Israël, Palestine, Liban,  Syrie,  Irak, Turquie, dans tous ces pays, la guerre.

Des solutions boiteuses auxquelles on finit par ne plus croire sont avancées : deux états pour la Palestine ; le statu quo pour le Liban et la Jordanie ; redistribution des cartes en Syrie avec les mêmes acteurs, les mêmes conflits d’intérêt, de religions, tout cela sous l’égide de nations extérieures : U S A ; Russie ; Iran ; union européenne alors que seuls les pays riverains peuvent décider d’un accord éventuel.

Avant de proposer une solution viable et définitive, il faut analyser les raisons profondes des conflits.

D’abord, la carte politique d’états issus de l’ancienne domination de la France (mandat sur la Syrie) et de la Grande Bretagne (mandat sur la Palestine) une carte aberrante, des frontières tracées à la règle comme en Jordanie au mépris de la géographie, au mépris des peuples…

Ainsi le grand peuple Kurde dont la population se répartit sur trois états : Turquie ; Syrie ; Irak…

Ce peuple nombreux, courageux, digne n’a pas d’état ; il faut lui en donner un (plutôt que de l’abandonner à la violence et au terrorisme) et pour cela, revoir les frontières de la Turquie, de la Syrie et de l’Irak.

Utopie ?

Non, l’utopie, c’est maintenant puisque ce peuple n’a, pour le moment, pas de lieu ; aussi longtemps que ce peuple ne sera pas reconnu, tant qu’il ne disposera pas d’un état, le Kurdistan, la violence persistera.

A la Turquie, à l’Irak à la Syrie de négocier de nouvelles frontières avec des accords politiques et économiques favorables à chacun de ces états.

Il en va de même pour les Palestiniens et les Israéliens même si les choses sont alors plus compliquées : aux conflits nationalistes s’ajoutent des conflits historiques, économiques et religieux.

Cependant, la carte politique d’Israël n’existe pas ; pas plus que celle d’un état palestinien ; tout est à faire et, par conséquent,  les choses ne sont pas désespérées puisqu’il n’y a rien à défaire.

Mais il convient de ne pas créer de nouveaux problèmes en divisant un seul pays, la Palestine, et un tout petit pays, en deux états ; cela n’est pas viable comme je l’ai montré dans Salem, : découpage impossible ; question de Jérusalem ; juxtaposition d’états exigus potentiellement antagonistes et pourtant dépendants économiquement : partage des ressources naturelles ( l’eau du Golan et du Jourdain )

Aujourd’hui, les populations palestiniennes chassées par les Israéliens vivent au Liban, en Jordanie, en Cisjordanie, à Gaza or, le Liban est un très petit état multiconfessionnel qui ne fait pas le poids face à la Syrie ; la Jordanie est une création artificielle voulue par l’étranger et son calme relatif n’est que provisoire, tous les ingrédients d’un soulèvement et de dissensions internes étant réunis.

Si la carte politique de ces états n’est pas tenable, d’autres facteurs interviennent  pour générer des conflits : la disparité des économies, l’accès concurrentiel aux ressources naturelles, les traditions culturelles divergentes avec en particulier le choc du savoir-faire techniciste occidental face au pragmatisme, à l’opportunisme et à la versatilité du monde oriental.

Alors, que proposer ?

Pour ce qui est du conflit israélo-palestinien, la création d’un état unique confédéral, d’une confédération du Proche-Orient, à l’image de la Suisse qui juxtapose harmonieusement des populations parlant trois langues différentes (français ; allemand ; italien).

Cette confédération pourrait réunir l’actuel Liban, la Palestine avec Israël et une partie de  la Jordanie.

Chacun de ces états est trop petit pour subsister ; chacun de ces états peut être divisé en régions, en cantons, (en comtés déjà à l’époque médiévale) soit, aujourd’hui : Judée ; Samarie, Galilée, Néguev ; Gaza ; Cisjordanie, Transjordanie ; chacune de ces régions peut être dotée d’une assez grande autonomie, une telle dispersion politique satisfaisant d’ailleurs les mentalités autochtones.

Les différentes régions composant l’état fédéral adopteraient trois langues officielles : l’hébreu, l’arabe, l’araméen tout en tolérant comme langue d’usage celles des anciens maîtres : l’anglais et le français.

Il n’est pas sans importance d’éviter toute binarité dans l’organisation d’un tel état fédéral.

Cette solution permettrait une bonne gestion des ressources en eau du Golan, une affectation juste, écologique des eaux du Jourdain, une solution au drame de la disparition progressive de la Mer Morte.

Bien-sûr, une telle solution ne peut être imposée de l’extérieur mais doit être mise en œuvre par le dialogue entre les parties concernées.

Cette confédération multiconfessionnelle pourrait être un modèle de tolérance et d’ouverture pour le reste du monde.

Quant à Jérusalem, comme je le propose dans Salem, cette ville qui réunit les trois religions du Livre rassemblant la majorité des croyants sur la planète, qui se situe géographiquement sur la ligne de bascule entre l’orient et l’occident, cette ville en tous points névralgique et exceptionnelle doit devenir la capitale du Monde, avec un statut d’extraterritorialité, un lieu politiquement neutre.

Pour ce qui est de  la racine du mal, les frontières calamiteuses voulues et dessinées par l’étranger, la Turquie, la Syrie et l’Irak doivent prendre langue et consentir à des ajustements qui devraient être d’autant plus faciles que ces états sont tous trois musulmans ; l’opposition sunnites, chiites et autres sera un jour dépassée comme celle des protestants et des catholiques qui depuis des siècles ont cessé de s’entretuer pour collaborer dans leur intérêt réciproque.Voici donc les grandes lignes d’une solution pour des conflits qui n’ont que trop duré, qui ont fait et continuent à faire des milliers de morts.Seuls des extrémistes de tous bords s’opposeront à un tel schéma de paix ; la démocratie est à même de juguler ces forces nocives.Il faut des initiateurs, en Israël, en Palestine, en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Turquie, des hommes et des femmes qui ne redoutent pas l’assassinat, qui tels Rabin  et Sadat montrent de l’intelligence et du courage et placent l’intérêt et le bonheur des peuples avant les ambitions personnelles , les manœuvres de partis.Le pire n’est jamais sûr : ces femmes, ces hommes existent, il  nous incombe de les repérer et de les soutenir.



 

P S

 

Ce qui justifie et rend nécessaire une vaste confédération palestinienne comprenant : Liban ; Jordanie ; Israël ... c'est le problème de l'eau .

Le Jourdain, crucial et vital pour ces trois pays, de sa source du mont Hermon au Liban à la mer morte, doit être partagé sans pouvoir faire l'objet d'un chantage, sans qu'une puissance soit en mesure  de " couper l'eau " aux deux autres ...

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