Langues anciennes

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Disons, écrivons bien " langues anciennes " et non pas langues mortes ...

Tels nos ancêtres, nos grands-parents, elles vivent en nous et font vivre après des siècles de non locution .

Latin et Grec ancien car le Grec est toujours une langue vivante .

Pour nous, Français, nous devons au latin plus de 80/100 de notre vocabulaire ; mais on a tendance à oublier que ce même latin fournit plus de la moitié des mots anglais ; quant au grec ancien, c'est la langue des sciences : mathématiques, physique, biologie ...  aussi bien pour le français que pour l'anglais.

Pourquoi étudier ces langues aujourd'hui ?

Pour la culture, pour les sciences, pour la maîtrise de notre langue, c'est à dire pour ne pas ajouter du malheur au monde, selon Albert Camus  qui écrivit : " mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde . "

La culture, c'est par exemple, connaître l'origine des genres littéraires : comédie ; tragédie ; drame ; cotoyer les héros et les dieux auxquels nous nous référons encore : Oedipe ; Ulysse ; Hélène ; Athéna ; Vénus ; Zeus alias Jupiter ...  Mars et tant d'autres ... Lire dans le texte ou en traduction ( Virgile, mon anthologie) les plus grands poètes : Homère, Pindare, Virgile ou les historiens  : Thucydide qui signale les failles de la démocratie, Hérodote, le père des historiens, Tacite qui mentionne l'existence d'un certain Christos, Tite-Live, tous ces enquêteurs qui nous permettent de mesurer l'importance ou le peu d'intérêt des événements qui surgissent tous les jours ( ils nous donnent du recul pour mieux voir )

Pour les sciences, faire du grec, afin de ne pas buter sur le vocabulaire des mathématiques, de la physique, de la pharmacie : hypoténuses, bary-centres, liposomes, antalgiques ...

Choisir le latin en option pour connaître Virgile, le premier des modernes et toujours en avance, le prince des poètes, l'ami philosophe, l'ami de la nature, des animaux, l'esthète incomparable qui marie beauté et vérités. Rien que pour lui, ça vaut le coup de " faire du latin "

Enfin l'étymologie, la connaissance de l'origine des mots que nousc employons tous les jours ( parfois à mauvais escient faute de la connaissance d'icelle ), leur sens premier, leur évolution tant phonétique que sémantique, tout cela n'a pas de prix, cela donne de l'assurance et permet d'éviter erreurs et malentendus : mots de même famille ( de même radical) temps/temples : espaces fermés ; sciences/scie =approches du réel par découpages ; physique/nature : refus de séparer le matériel et le vivant, l'animé et l'inanimé ( il a fallu des siècles pour redécouvrir ce que les anciens savaient : l'unité du monde, le cosmos ( la beauté ordonnée selon les Grecs) l'univers selon les Latins...

Pour atteindre le " nec plus ultra "ne pas être des " minus habens " aller plus souvent " ad augusta per angusta " mais pratiquer le " rien de trop" des stoiciens, tenter le  " connais-toi toi- même de Platon même si cela est plus que téméraire, Latin et Grec ancien ne sont pas seulement utiles mais indispensables.

Alors ne passez pas à côté d'un trésor sans le voir, sans vous en enrichir, étudiez les langues anciennes ...

Etude , du latin " studium "goût, passion, amour car on ne fait pas d'études utiles vraiment profitables sans plaisir,sans y prendre goût, sans être épris : ainsi les langues anciennes embrassent à la fois la connaissance et l'éthique.

 

Post-Scriptum : ne pas confondre éthique et morale :    éthique, du grec, habitudes, coutumes, usages ; morale, du latin, volontés, règles, lois  ; la première proprement désigne un comportement, la seconde des principes.

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