Polyphèmes ( extraits de Rhapsodie )

Tout est beau dans l'Univers : Noir ; Blanc ; Jaune ; Rouge ...

Ou la nuit ou le jour, ou l'été ou l'hiver,

Union du spectre et des saisons, joie des contraires.

Chaque élément, chaque vivant vient à son heure

Héroïque, folle, excitée de nous donner

En don d'amour de l'Autre l'infinie différence ...

Pas de blasés monocolores chez czux qui aiment

Alger, Dakar, Harlem ; Biskra, Sétif, Pnom Penh,

Saïgon, Israël ; Bogota, Tombouctou

Abéché, Nouméa ; Détroit, Cochambamba ...

Mais des amoureux de la terre, et, pourquoi pas

Oui, inconnus de mondes encore jamais venus

Nés ou à naître, de vos filles et de vos mères .

Pour aviver mon plaisir, nos vies, oh ! Fakirs !

Ouvrez vos mains, vos coeurs ; donnez la main, le pain ;

Tout ce qui sourd de vous nous nourrira demain,

Ecoutez-moi, Vizirs, Sorciers de mon désir .

vert-pâle, vert-jaune, opale, toutes les nuances du verT

le spectre était pervers, continu, héliO

tropique ; valeurs : violet, indigo, bleU

vert, jaune, orangé, rouge ... Sept couleurs pour un choC

auquel on s'habitue, sept saveurs ... oui ... Sept ... aH

ceux qui murmurent mauvais : ce nombre est arbitrairE

au-delà de ce nombre, pas de Feu, pas de toP

mais des pourpres qui fondent deux teintes du magmA

les rouges et les violets, extrémités boucléeS

car le jour cannelé acquitte son karmA

en saillant du corps noir, incandescent, imaM

dual en sa lumière,  complémentaires : du O

ternaire en ses couleurs, clair et pur vermilloN

et nous, sujets de blanc lavés, trop clairs ou troP

foncés, de charmes saturés dont la photO

déphase, nous vibrons tous, unanime instrumen T

de mesure des rayons, des avatars de l'ondE